quelques généralités sur
le mouton d'Ouessant 

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Hollande : concours de béliers le 10 juin à Hattum. Autres concours : les 26 août (animaux certifiés indemnes visna-maëdi) et le 2 septembre (tous animaux)
ALLEMAGNE, concours national les 7 et 8 octobre 2006 à Nord Horn près de la frontière Hollandaise
FRANCE, les 26 et 27 août 2006, domaine de Menez Meur du Parc Régional Nature d'Armorique à Hanvec (29)


 

 

LES ANCÊTRES DU MOUTON

Tous les moutons appartiennent au genre Ovis. Des études récentes et l’analyse chromosomique confirment que les moutons domestiques (Ovis aries) descendent principalement du mouflon d’Asie Mineure (Ovis musimon), le plus petit de toutes les espèces de mouflons.
Le plus grand étant le mouflon de Marco Polo en Asie centrale (Ovis ammon) avec des cornes dépassant 1.9 m de long. L’Urial (Ovis orientalis) se classe dans une taille intermédiaire. Quant au bighorn et au mouflon de Dall, ils représentent les variétés nord-américaines. En Afrique (Sahara) on rencontre un capriné appelé "le mouflon à manchettes" mais il n'appartient ni au genre Capra, ni au genre Ovis : il est classé dans le genre Ammotragus.

La domestication du mouton commence 9000 ans avant J.-C., juste après celle du chien (fouilles près de Jériko et en Irak). De la Mésopotamie l’élevage se serait étendu vers la Perse et vers le bassin méditerranéen. Plusieurs vagues envahissent l’Europe : l’Urial jusqu’en Suisse via les Balkans, le mouflon d’Asie Mineure jusqu’en Grande Bretagne via l’Allemagne et le Danemark, enfin le mouton mésopotamien sur la côte méditerranéenne via l’Egypte. Sachant aussi que des mouflons subsistèrent à l’état sauvage dans l’Europe du Moyen Âge, il serait bien hasardeux de construire la généalogie des races actuelles.

Cependant il est acquis que le mouflon de Corse ne mérite pas d’être qualifié ainsi : il s’agit en réalité d’un mouton ensauvagé après son abandon sur l’île il y a près de 8000 ans. A la fin de l’âge de bronze le mouton de l’île de Soay connaît un sort identique ! Ces races possèdent en effet une toison laineuse qui trahit leur domestication antérieure : chez le mouflon seule la sous-couche du pelage est laineuse. Les hommes ont progressivement sélectionné les animaux afin de réduire le grossier poil de jarre au profit du fin duvet laineux. En ce domaine le summum sera atteint à l’époque moderne avec le mérinos d’Espagne qui colonisera le Nouveau-Monde et l’Australie.


Fournissant laine, peau, lait et viande le mouton ne pouvait que séduire les hommes. Selon les époques et les lieux ils privilégient l’une de ces trois qualités. En France, au début du Moyen-Âge encore, le mouton était estimé pour sa production laitière. Par contre à la fin de cette période et tout au long de l’époque moderne il devait surtout fournir sa laine à l’industrie naissante. Enfin, depuis le XIX°, il doit d’abord satisfaire l’étal des bouchers! Cette rapide évolution témoigne de sa forte variabilité génétique. Celle-ci couplée à une excellente adaptabilité aux contraintes naturelles explique la diversité des races locales (en France, 52 officiellement reconnues).

 

 

   

CARACTERES  GENERAUX


Résistant au froid comme à la chaleur, le mouton domestique se révèle capable de valoriser les pâturages les plus ingrats : montagnes, steppes, plaines, îles... aussi le rencontre-t-on sur tous les continents et sous toutes les latitudes.

Dépourvu d’agressivité, il vit dans un troupeau hiérarchisé qui se soumet au mâle dominant. En cas de danger les individus se rassemblent en un groupe compact qui prend la fuite. Les mouflons ne cherchent pas à défendre leur territoire, ils fondent leur survie sur le nomadisme. Les races rustiques ont conservé cette aptitude à la marche.

Le mouflon a transmis aux moutons une sensibilité très développée : bonne vue, ouïe fine, et excellent odorat. 

Le mouton passe beaucoup de temps à brouter en marchant. Son estomac de ruminant est divisé en quatre poches dont la plus volumineuse est nommée la panse. Elle stocke l’herbe et assure par fermentation une première décomposition de la cellulose en produits assimilables. Pendant le repos du mouton ce bol alimentaire est régurgité puis lentement remastiqué. Le fruit de cette mastication reprendra le chemin de l’œsophage, transitera par le bonnet et le feuillet pour atteindre la caillette où commencera la véritable attaque par le suc gastrique. Cette digestion spécifique aux ruminant explique leur propension au repos couché.

 

rumination

 

 

 

 

 

à l'ombre

 

 

 

 

 

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